Une production locale de son énergie, ce n’est pas seulement favoriser un circuit court vertueux. De nos jours, environ un tiers du coût de l’électricité est issu de différentes taxes. Dans certains cas il est possible d’agir via l’autoconsommation individuelle ou collective pour les réduire. Pour mieux comprendre il faut dans un premier temps se pencher sur ce que vous payez. Un article traite déjà de ce sujet. Voici tout de même les grandes lignes de ces taxes
Un des principaux enjeux liés à la production est l’exploitation d’énergie renouvelable et la fiscalité entourant le secteur.
La Commission de Régulation de l’Energie (CRE), fixe le Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Electricité (TURPE) dont la réévaluation se fait tous les 4 ans. L’objet de ce tarif est de rémunérer le Réseau de Transport de l’Electricité et Enedis (ou Entreprise Locale d’Electricité).
Ce dernier est calculé selon différentes composantes (qui peut être réévalué une fois par an) :
4 autres principes en matière de fiscalité énergétique complète cet ensemble :
La péréquation tarifaire, qui a pour objet de garantir un tarif identique sur le territoire français.
Le principe du timbre-poste, qui interdit la répercussion selon la distance sur le tarif sur le lieu d’acheminement.
La tarification selon la puissance souscrite : La puissance souscrite par foyer module le TURPE.
L’horo-saisonnalité : Selon heure pleine ou creuse (et saison de l’année) la puissance injectée sur les lieux sera plus ou moins importante afin de mieux contrôler les dépenses électriques.
Ainsi cet ensemble se répercute sur la facture d’électricité. Le consommateur de l’électricité paye directement le TURPE au travers le contrat qu’il a passé avec son fournisseur, qui redistribue le prix par la suite au gestionnaire local du réseau électrique. Ceci se retrouve en pratique à travers le coût d’acheminement pour le consommateur final.
Les grosses structures électriques d’énergie renouvelable visant à produire de l’électricité (de l’énergie centralisée) en masse auront ainsi tendance à faire monter le coût des composantes susvisées (en premier celle de soutirage et d’injection). Dès lors cela se retrouvera sur la facture d’électricité.
D’où l’enjeu lié à la pratique de l’autoconsommation, qui étudié à l’échelle d’une collectivité permettra une diminution de l’électricité achetée à l’égard du fournisseur, ce qui amènera à une baisse des taxes locales d’électricité car la localité produira sans exploiter le réseau sa propre électricité.
A cela s’ajoute qu’en cas de nationalisation de la pratique de l’autoconsommation, l’exploitation du réseau public d’électricité sera réduite ce qui conduira à une baisse du TURPE et donc de la facturation électrique.
A titre d’exemple le TURPE dit 5 a augmenté le tarif des lignes Hautes et très hautes tensions de 6,76% et de 2,71 pour les lignes raccordés en BT.